Les réseaux sociaux peuvent-ils devenir une addiction ?

 

Les réseaux sociaux sont arrivés avec l’ère d’Internet et depuis, ils ont changé à jamais la façon dont les gens communiquent.

Tous les jours, plusieurs fois par jour, nous nous connectons à nos réseaux sociaux. Ils sont en moyenne au nombre de 3 par utilisateur.

Un selfie sur Instagram, un post sur Facebook ou encore un tweet sur la plateforme Tweeter…

A quel moment l’utilisation des réseaux sociaux dans notre quotidien est-elle anormale ?

 

2h / jour, c’est le temps moyen estimé que l’on passe sur ces différentes plateformes sociales.

Pourtant, les réseaux sociaux ne sont pas, par eux-mêmes réellement addictifs.

Ce sont les conduites compulsives associées à leur utilisation qui le sont et qui posent parfois problème.

 

Une addiction est en fait une habitude, une action mécanique pas forcément volontaire, qui produit une certaine gratification mentale.
Une personne accro peut être extrêmement dépendante psychologiquement.

Ce comportement devient ainsi un comportement compulsif effaçant tout intérêt pour d’autres activités auparavant gratifiantes.

 

addiction réseaux sociaux

 

 

Des jeunes particulièrement vulnérables

 

Les adolescents et jeunes adultes sont particulièrement touchés par cette dépendance. A l’âge ou les contacts et les rencontres sont primordiaux pour se construire une identité, évoluer dans ce monde virtuel permet de se sentir moins seul.

Il est plus facile de se créer un cercle d’« amis » derrière son écran de téléphone, les j’ « aimes » procurent un sentiment de reconnaissance poussant les jeunes à passer de plus en plus de temps sur les réseaux sociaux.

Tout ce temps passé derrière des écrans empêche ces jeunes de s’investir dans une vie sociale normale ou dans des activités. Cette dépendance peut donc devenir un problème en empêchant les plus jeunes à se créer un réseau relationnel véritable, fondé sur des contacts sociaux réels.

Cette déconnexion avec la réalité prend encore plus d’ampleur face aux plus récentes dérives mises en lumière comme le cyber harcèlement, l’incitation à la haine ou encore les contenus indésirables que l’on peut trouver sur internet.

Les réseaux sociaux prennant une place importante dans la société il est nécessaire d’informer les plus jeunes sur leur utilisation et sur celle du numérique en général.

 

les jeunes et les réseaux sociaux

D’après une enquête menée par Addiction Suisse en 2020 :

Parmi les jeunes de 11 à 15 ans, un quart environ utilisent souvent les réseaux sociaux pour échapper à des sentiments négatifs ; environ 4% présentent même un usage problématique. 

 

 

Comment éviter une addiction aux réseaux sociaux ?

 

Mettons déjà en lumière comment reconnaitre une dépendance aux réseaux sociaux.

On parle de dépendance lorsque cela implique :

  • Une perte de contrôle
  • Une absorption du niveau mental
  • Une altération du fonctionnement de la personne au quotidien

Le sevrage de ce mode de communication peut faire apparaitre des symptômes comme l’anxiété, la dépression ou une agitation inhabituelle.

Comme nous l’avons vu précédemment, les adolescents constituent un groupe à risque.  Mais dans certains cas, certaines caractéristiques propres à un individu ou des problèmes rencontrés plus jeune, peuvent augmenter le risque de dépendance :

  • Timidité excessive
  • Troubles du sommeil
  • Faible estime de soi
  • Dépression etc.

 

dépendance réseaux sociaux

 

Afin de limiter la dépendance aux réseaux sociaux, la prévention doit commencer très jeune. C’est d’abord le rôle des parents de mettre une limite de temps de connexion à leur(s) enfant(s) et d’adapter les plateformes en fonction des âges.

Garder le contrôle sur ce que font les enfants sur internet. Stimuler le sport et les activités en équipe.

L’usage des réseaux sociaux devient réellement problématique quand il y a une rupture de tous liens sociaux, quand les personnes délaissent le réel au profit des réseaux sociaux. A ce stade, la consultation des réseaux sociaux devient une obsession : on le consulte dans tous les lieux, y compris dans le monde professionnel ou scolaire, et à tout instant, même pendant les moments de repos.

Surveillez ces changements de comportement chez vous-même ou chez vos proches et n’hésitez pas à consulter en cas de doute.

 

 

Veiller à sa e-réputation

 

La e-réputation c’est notre réputation sur internet.

En fonction de ce que nous publions, de notre activité sur le web et de notre utilisation des réseaux sociaux, nous laissons des traces plus ou moins importantes.

Ce n’est plus un secret aujourd’hui : certaines photos ou certains posts peuvent nuire à la réputation d’une personne allant même jusqu’à l’empêcher d’avoir un travail lorsque les recruteurs fouillent sur les réseaux sociaux.

Il n’est pas toujours agréable de voir affichés au grand jour ses opinions (politiques par exemple), ses goûts, ses photos de famille ou de soirées…

Nous devons donc être conscients des options de confidentialité offertes par ces plateformes.

Vérifiez régulièrement les options de confidentialité que mettent en place les réseaux sociaux, limitez la publication de contenus pouvant vous porter préjudice un jour et préservez au maximum votre intimité.

 

 

Les opportunités des réseaux sociaux

 

Lorsqu’ils sont utilisés raisonnablement, les réseaux sociaux ont des atouts dans la vie de tous les jours.

Ils permettent notamment :

  • De trouver des personnes semblables à nous : mêmes centres d’intérêts, mêmes passions dans le monde entier. Il n’y a aucune limite de distance.
  • De rester informé : le partage d’informations et des actualités est rapide et facile sur les réseaux sociaux. En consultant rapidement son fil d’actualité, vous vous tenez au courant de tout ce qui se passe autour de vous.
  • De garder contact avec ses amis : rester proche de ses amis de façon spontanée et en temps réel.
  • De suivre l’actualité des lieux que vous fréquentez, des boutiques où vous avez l’habitude de vous rendre. Les professionnels communiquent de plus en plus par le biais de leur communauté sur les réseaux sociaux.

 

Pour les entreprises, les réseaux sociaux ont un fort potentiel pour développer l’image de sa marque et accélérer sa communication en se créant une audience fidèle. Cette audience est appelée communauté et la communication se veut plus personnalisée et plus proche de ses clients.

 

 

FOMO, Fear Of Missing Out

 

FOMO désigne la peur de manquer quelque chose d’important.

Résultat d’un trouble lié aux réseaux sociaux, cette expression désigne pour une personne la peur de passer à côté d’une information, de ne pas être au courant de ce qui se passe.

Cela se traduit par une consultation de ses réseaux très fréquente qui engendre frustration, nervosité et difficulté à se concentrer.

Cette peur est également éprouvée à l’idée que les autres mènent une vie plus trépidante et intéressante que la sienne. Ce syndrome révèle une peur de l’exclusion et de la solitude.

 

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