Envoyer un email, regarder ses réseaux sociaux ou encore regarder des vidéos en streaming … tous ces actes de notre vie quotidienne ont belle et bien un impact sur notre planète.

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’accélération de la digitalisation n’a jamais été aussi importante. Télétravail, dématérialisation des documents et envoi d’emails en grand nombre … nos nouvelles habitudes ne sont sans conséquence sur l’environnement.

Pourquoi et comment les limiter ? C’est ce que nous allons vous expliquer.

 

Comprendre la pollution numérique

 

La pollution numérique désigne toutes les formes de pollution engendrées par les nouvelles technologies : émissions de gaz à effet de serre, pollution chimique, érosion de la biodiversité, production de déchets électroniques.

Toutes les activités qui tournent autour du digital demandent des ressources énergétiques. Nous consommons de plus en plus par le numérique :

  • Fabrication du matériel : environ 35% de la dépense totale des énergies liées au digital
  • Energie pour leur utilisation au quotidien : environ 30%
  • Fonctionnement de nos réseaux : 20%
  • Ressources pour alimenter les serveurs : 15% des énergies.

 

pollution numérique Swiss Lemon

 

D’après notre source, le top 4 des gestes du quotidien qui ont le plus d’impact sont :

  • Regarder des vidéos: 80% des données du web sont liées aux vidéos

 

  • Les réseaux sociaux: plus de 5% du trafic mondial est lié à notre utilisation des réseaux sociaux. Pour vous donner un exemple, Facebook fin 2020 comptait 2.8 milliards d’utilisateurs actifs dans le monde. Si nous devons mettre un chiffre sur la dépense énergétique liée à ce site il serait de 645 000 vols Paris-New York !!

 

  • Nos boites mails: en moyenne, un mail parcourt numériquement 15 000km pour arriver dans la boite de votre correspondant. Plus il est chargé de pièces-jointes, et plus l’empreinte carbone est importante. Par jour, 293 milliards de mails sont envoyés, nous vous laissons faire le calcul ! Mais le pire c’est que 75% des mails sont des spams et ne seront pas ouverts.

 

  • Les moteurs de recherche : 1 recherche sur internet de 1 minute depuis un ordinateur fixe consomme 100 watts. Chez Google uniquement, 3.3 milliards de recherches sont effectuées chaque jour. 1 année de recherche sur internet = 1 année de consommation électrique pour un pays comme la Norvège.

 

En gros, le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Cela équivaut à 1,5X plus que le transport aérien.

7 à 10% de l’électricité mondiale serait consommée par Internet et seulement 5% des appareils numériques sont à ce jour recyclés.

Avec une durée de vie d’un peu plus de 2 ans, nos téléphones portables sont quasiment devenus des jetables. C’est ennuyeux, parce que la fabrication d’un smartphone représente 80% de son empreinte environnementale. En effet, ce petit appareil est un gros consommateur de ressources naturelles non renouvelables

Et les exemples comme ceux là sont nombreux dans notre quotidien.

 

Prendre conscience du coût de nos clics

 

A la maison comme au bureau, les outils numériques sont l’une des principales sources de consommation électrique. Il faut donc penser à les éteindre lorsque vous ne les utilisez plus. De plus, sur certains équipements, vous pouvez également sélectionner l’option “économie d’énergie”.

Plusieurs géants du web, qui comptent parmi les plus gros consommateurs d’énergie dans le secteur digital, se tournent désormais vers des énergies vertes et éco-responsables.

On observe aussi des progrès au sein des entreprises : réduction des impressions papier, communication en interne pour éviter les mails, création de site web éco, location de matériel informatique etc.

Alors parce qu’internet est un formidable moyen d’échange et une source inépuisable d’informations : prenons soin d’adapter notre consommation pour rendre cet indispensable outil de notre quotidien, plus respectueux de l’environnement.

Regardons nos vidéos en basse résolution, réduisons la qualité des photos partagées sur les réseaux sociaux, nettoyons régulièrement nos informations inutiles stockées dans le cloud ou encore effaçons nos emails envoyés… voilà une partie des petits gestes qui permettent de réduire l’impact écologique du numérique.

A savoir : la 4G consomme 5 à 25 fois plus que le Wifi. Pensons à couper notre réseau mobile dès qu’il est possible de passer en Wifi.

(Les chiffres ci-dessus varient selon les études, certains sont régulièrement remis en cause voire sont impossibles à vérifier.)

 

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L’impact positif du numérique

 

En Europe, un employé de bureau consomme en moyenne 2 500 feuilles de papier par an. L’utilisation massive de ce papier ainsi que de l’encre pour les impressions ont des effets très négatifs sur l’environnement. Les avantages du numérique sur ce point sont indéniables …

Le numérique a un impact non négligeable sur les ressources de notre planète, mais une bonne utilisation du digital nous permettrait de contre balancer cet impact dans de nombreux domaines.

La dématérialisation des documents en entreprise : un geste qui reste écologique. 1/5 des émissions de gaz à effet de serre seraient dues à la destruction de nos forêts.

Il est bon de savoir que la facture numérique serait globalement moins dommageable si elle n’est jamais imprimée et si sa consultation en ligne dure moins de trente minutes.

Début 2020, Microsoft a annoncé vouloir être négatif en carbone d’ici à 2030 grâce à une fondation financée par une taxe interne. Gains énergétiques des puces, refroidissement plus économe des centres de données : le secteur innove pour contenir son impact.

Les fabricants tels que Dell, HP, Apple… ou encore les Datacenter font de plus en plus attention au recyclage du matériel informatique. Ils tendent à devenir indépendants au niveau énergétique et à réduire au maximum leur empreinte carbone. De l’éco-conception au recyclage de leurs produits, en passant par des applications spécifiques pour réduire la consommation d’énergie, les fabricants d’équipements informatiques ne manquent pas d’idées pour proposer aux entreprises des modèles plus respectueux de l’environnement.

Pour tenter de lutter contre la pollution numérique, une discipline a fait son apparition au début des années 2000 : l’informatique durable.

« Elle cherche à réduire au maximum l’impact de l’informatique sur l’environnement », explique Romain Willmann, intervenant pour EMLYON Business School.

En lançant un PC portable avec une coque à base de bambou, Asus n’a pas simplement réussi un coup marketing. Cette idée a permis au fabricant de réduire de 20 % le volume de matières plastiques nécessaires à sa conception.

Dans le même esprit, Sony teste actuellement auprès du grand public un ordinateur dont la coque est fabriquée à partir de plastique recyclé de CD et de DVD.

N’oublions pas que le digital permet également de concevoir des systèmes améliorant la gestion de l’énergie, des ressources et du transport.

A petite échelle et pour prendre un exemple de notre quotidien, il sera moins couteux pour la planète de pouvoir vérifier les horaires d’ouverture du commerce dans lequel vous souhaitez vous rendre, que de faire le trajet avec votre véhicule pour vous retrouver devant une porte fermée.

 

Rendre le numérique plus écologique

 

Vous pensiez être bien informé sur ce qui pollue autour de vous ? Bon nombre de personnes n’ont pas encore pris conscience de l’impact de leur consommation digitale sur le monde.

Oui le numérique c’est le futur, et non nous ne pourrons pas nous en passer. Alors adoptons ces gestes responsables dans notre vie pour limiter la consommation numérique.

Comme vu précédemment, le numérique serait responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre et pourrait afficher un taux de 8% d’ici 2025. Or, force est de constater qu’il remplit aussi un rôle indispensable, comme il le fut montré durant les confinements face à la pandémie de Covid-19.

Retenons que si nous faisons un effort collectif pour tendre vers des pratiques digitales écoresponsables, nous pourrions transformer le numérique en un allié de choix dans notre lutte contre le réchauffement climatique.

 

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