La lutte de Facebook dans le partage des fausses informations

 

Depuis quelques jours, Facebook informe ses utilisateurs que le partage répété de fausses informations, dit fakes news, sera désormais pénalisé.

Cette pénalité sera active sur les comptes personnels et sur les pages.

Les Pages Facebook considérées comme des récidivistes comprendront des avertissements contextuels lorsque de nouveaux utilisateurs tenteront de les suivre, et les personnes qui partagent constamment de la désinformation recevront des notifications indiquant que leurs propres messages pourraient être moins visibles dans le fil d’actualité

Aujourd’hui, nous lançons de nouvelles façons d’informer les gens s’ils interagissent avec du contenu qui a été évalué par un fact-checker ainsi que de prendre des mesures plus fortes contre les personnes qui partagent à plusieurs reprises la désinformation sur Facebook.

Qu’il s’agisse de contenu faux ou trompeur sur covid-19 et les vaccins, le changement climatique, les élections ou d’autres sujets, nous nous assurons que moins de gens voient de la désinformation sur nos applications.

 

Facebook veut donner la possibilité aux internautes de vérifier leur partage, en les avertissant par le biais d’une fenêtre pop-up, que le message qu’ils souhaitent partager comprend une fausse information. Il proposera également un lien vers lequel les utilisateurs pourront obtenir plus d’informations sur les faits.

Facebook

 

Le programme de vérificateur des faits de Facebook

 

Fin 2016, Facebook avait lancé son programme : Fact-Checking aux Etats-Unis, pour lutter contre la propagation des fausses informations sur le réseau social.

Véritable fléau sur internet, les fakes news désignent les message postés contenant de la désinformation. Certaines ont pour objectif de tromper le lecteur ou d’influencer son opinion sur un sujet particulier. D’autres sont fabriquées de toute pièce avec un titre accrocheur pour densifier le trafic et augmenter le nombre de visiteurs sur un site.

Jusque-là, ce programme donnait la possibilité aux internautes de signaler les fausses informations, les faits étaient, dans un second temps, analysés par les organisations Fact-checking, puis elles pouvaient être identifiées comme contestées.

Le Fact-checking s’articulait donc autour de 4 axes :

  • faciliter les signalements par les utilisateurs
  • travailler avec des organisations tierces compétentes dans la vérification des informations
  • indiquer au grand public les informations contestées
  • limiter les gains financiers pour les auteurs de fausses informations.

 

Les pénalités pour les comptes Facebook

 

Après la mise en place du programme Fact-checking, Facebook renforce donc ses mesures pour lutter contre la désinformation sur son réseau. Les Pages, les Groupes, les comptes Instagram, les sites web (liens) et maintenant les comptes Facebook individuels seront analysés et sanctionnés.

A partir d’aujourd’hui, nous réduisons la distribution de toutes les publications dans le fil d’actualité à partir du compte Facebook d’une personne si elle partage à plusieurs reprises du contenu qui a été évalué par l’un de nos partenaires de vérification des faits.

Nous réduisons déjà la portée d’un seul message dans le fil d’actualité s’il a été démystifié.

Les comptes personnels qui ont l’habitude de partager de fausses informations se verront réduire leur visibilité sur la plateforme sociale. Facebook s’engage à prévenir les internautes que les faits partagés sont faux et avertit des sanctions encourues.

Le but est de responsabiliser l’internaute en lui laissant la possibilité de choisir s’il souhaite, ou non, partager des fakes news, en toute connaissance de cause et avec des potentielles pénalités sur la visibilité de son compte.

fake news Facebook

 

Facebook continu sa lutte contre la désinformation

 

Facebook ne détermine pas lui-même si un message contient des informations fausses ou malveillantes, mais se base sur les conclusions de médias partenaires.

Cette lutte, Facebook la mène déjà depuis de nombreuses années, mais la prolifération des fausses informations, notamment sur les réseaux sociaux, le pousse à prendre de nouvelles mesures.

Fortement critiqué en 2020 pour avoir facilité la diffusion à grande échelle de théories complotistes sur la pandémie due au coronavirus ou sur la vaccination, Facebook avait déjà mis en place des mesures jugées insuffisantes.

 

Facebook encourage à lire les informations avant de les partager

 

Déjà testée par Twitter au cours de l’été 2020, cette fonctionnalité de Facebook va permettre d’avertir les utilisateurs qui partagent des articles sans les avoir consultés au préalable.

Vous pourriez donc voir une fenêtre apparaître, vous avertissant brièvement des dangers de partager un message sans l’avoir lu et sans en avoir pris connaissance en amont.

« Nous testons un moyen de promouvoir un partage plus fiable d’articles d’actualité. Si vous êtes sur le point de partager un lien d’article d’actualité que vous n’avez pas ouvert, nous afficherons une fenêtre pour vous encourager à l’ouvrir et à le lire, avant de le partager avec d’autres utilisateurs. »